Pour avancer et apprendre rapidement, il faut considérer toute activité sociale comme une expérience scientifique, potentiellement risquée, mais à l’occasion de laquelle on peut faire une découverte décisive. Comme il peut être sous-optimal et dangereux d’appliquer à une large population des protocoles qui n’ont jamais été validés expérimentalement à petite échelle, on pourra adopter la stratégie suivante :
Répartir la population en deux cohortes complémentaires
Cohorte 1 : Une fraction de la population, volontaire, participe aux expériences présentielles, en appliquant les meilleures pratiques connues, ainsi que de nouvelles, destinées à renforcer leur sécurité.
Cohorte 2 : L’autre fraction exerce des activités distancielles, parmi lesquelles une observation et une analyse scientifique rigoureuse des expériences de la première, sur la base des données structurées qu’elle consent à partager.
Ainsi, dans les établissements scolaires et contextes professionnels où l’on a observé de nombreux clusters, on pourra utiliser le mode distanciel par défaut. Des expériences présentielles pourront être autorisées en nombre limité sur la base du volontariat des familles, élèves et personnels participant.e.s et avec le contrôle de nombreux paramètres susceptibles d’expliquer le risque (CO2, densité, temps et intensité de parole, type de ventilation, disposition des personnes par rapport aux fenêtres, etc).
Pour participer, vous pouvez contribuer à l’initiative « One atmosphere » :
Au fur et à mesure que les expériences de la première cohorte seront validées, l’effectif de la cohorte présentielle augmentera et l’effectif de la cohorte distancielle diminuera.
Quelques avantages de cette stratégie
1. On stoppe les contaminations dans les contextes les plus risqués.
2. On apprend vite comment travailler sans se contaminer.
3. On obtient des connaissances et solutions exportables et transposables à d’autres menaces virales.